L’hypovitaminose D est considérée par de nombreux auteurs comme une réelle pandémie qui mérite une attention particulière de la communauté scientifique, elle a été sujette à des progrès importants dans son étude au cours des dernières décennies. Le but de notre travail a été de trouver la fréquence de l’hypovitaminose D dans une population d’étude ainsi que ses répercussions sur la cavité buccale afin d’éveiller une prise de conscience collective des professionnels de la santé en général et des médecins dentistes spécifiquement.
Il s’agit d’une étude descriptive transversale observationnelle portant sur un nombre de 31 patients possédant un dosage de la vitamine D ne datant pas de plus d’une année. Ils ont étés consultés au niveau de la clinique Elysa, service d’OC/E. La collecte des données a été effectuée aux moyens d’un examen clinique ayant pour support une fiche clinique type et d’examens complémentaires : une radiographie panoramique et des bilans biologiques. Ces données ont par la suite été triées, traitées et analysées.
80.6% de patients présentent une hypovitaminose D (<30ng/ml), la médiane des indices CAO chez ces patients est de 10 et est supérieure à celle des patients sains qui est de 8. la médiane des CAO chez les patients ayant des carences est de 11.5 tandis que la médiane des autres statuts vitaminiques confondus est de 6. Dans notre étude, la fréquence de l’hypovitaminose D (tous statuts confondus) est quasi similaire chez les patients présentant un parodonte sain (84.62%) des gingivites (75%) ou des parodontites (83.33%).Cependant, 100% des patients en hypovitaminose D et ayant des parodontites présentent des carences avec une prévalence cinq fois supérieure à celle des patients ayant des gingivites (16.67%).
Ces résultats dévoilent un lien entre l’hypovitaminose D et certaines altérations bucco-dentaires, notamment sur les tissus de l’odonte et du parodonte.
Nous suggérons que la plupart des conséquences seraient plus importantes dès lors que le seuil de la carence est atteint. En effet, il serait possible qu’au dessous de 10 ng/ml, de réelles répercussions soient notables au niveau buccal. Des études plus approfondies sont nécessaires afin de confirmer ces réflexions.
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