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On parle de richeces et de grant signorieD’avoir sens los puissance biaute noble lingnieDe grant prouesse acquerre d’onneur decourtoisieMais qui n’a souffisance je di que il mendieCar se quanque Nature aus eureus ottrieEt quanqu’il a en monde et plus que je ne dieServoit a un seul homme comme amis et amieS’il ne li souffisoient riches ne seroit mieQu’il n’est mie assevis pour estre en mendianceMais quant uns petis homs prent en gre sa chevanceSi qu’elle li souffist on dit en audienceQu’il est aussi riches comme est li rois de FranceSi puis par ce prouver qu’avoirs ne grant scianceProuesse honneur biaute lignage ne vaillanceNature n’autre rien dou monde n’ont puissanceDe faire riche un cuer s’il n’i a souffisanceEinsi est des amans qui vivent en desirIl en y a aucuns qu’on ne puet assevirN’il ne prennent en gre gracieus recueillirDous ris ne biau parler que il puissent oirEins mendient des biens qu’Amours a a partirEt s’en ont a plente pour leurs cuers soustenirMais pas ne leur souffist si ne font que languirQuant a joie gringnour ne pueent avenirEt des autres y a qui ne vuelent joirFors d’un tres dous regart ou de leur dame virOu de ce qu’il feroit doucement conjoirOu d’amer loyaument s’on le deingne souffrirEt si bien leur souffist qu’il ne leur puet venirCuer de plus desirer tant y ont grant plaisirDon’t qui l’un de ces bien prent au goust de merirJe di qu’il a merci quant plus ne vuet querirCar avis m’est que mercy autre choseN’est fors avoir ce qu’amans plus desireEt s’il ha son desir sans contredireIl a merci don’t en pais se reposeMais ja merci n’iert en amant enclosePour riens qu’Amours puisse faire ne direSe souffissance a li ne fait souffireQui des vertus est la fleur et la roseSi vueil merci souffissance apelerEt ensement souffissance mercyCar c’est tout un ne je ne puis trouverQue qui a l’un qu’il n’ait l’autre aussiQuant en amours ne veoir ne puis ciQue l’un peust pas sans l’autre durerQu’on ne porroit nullement separerL’un de l’autre tant sont joint et onniSi se doit moult loyaus amans penerDe faire tant qu’il ait le dous ottriQu’on apelle mercy guerredonnerEt quant il l’a il le doit garder siComme sa vie et com l’onneur de liPour soffisance en son cuer arresterCar s’il les a plus ne puet desirerNe plus voloir eins a cuer asseviEt quant dame de sa noblessePuet faire de don tel hautesseEt garir de toute tristesseSans ce qu’en riens en soit greveeCils est eureus qui s’adresseA servir si bonne maistresseSi doit estre comme deesseDe li servie et aoureeEt dame doit faire largesseDe ses riches dons sans promesseMais qu’au donner s’onneur ne blesseCar la doit bien estre aviseeEt lors s’il ont la droite adresseDe souffisance il ont richessePais et repos deduit leesseUn seul cuer et une penseeCar il n’i a point de moienEins ont tout une volenteUne plaisence une santeUne vie et un parfait bienQui n’a deffaut de nulle rienC’est la fontainne de planteC’est la fleur de toute bonteC’est le souverein bien terrienNuls d’eaus ne scet dire “c’est mien”Pour ce que c’est une uniteConjointe par vraie amiteSans barat et sans mal engienC’est le droit neu c’est le lienDe foy de pais de loyauteD’onneur de joie d’onnesteMeint bray amant le scevent bienSi ne tient pas a AmoursN’a moy que mes dous amisN’ait souffisance et secoursEt qu’il ne soit assevisCar de tout le bon confortQue penser puis le confortEt conforterai toudisSauve m’onneur par le sortD’Amours qui a ce m’a misNe mes loiaus cuers ailloursNe porroit estre pensisPour ce que c’est mes retoursEt mes humeins paradisEt s’il vuet autre deportJe di que fois en li dortEt qu’il est d’Amours partisQuar qui plus quiert il a tortEt s’est d’onneur annemisQu’Amours ha natureSi noble et si pureQu’il n’est creatureQu’elle ne forjureNe dont elle ait cureS’il pense a laidureMais ce m’asseureQue raisons mesureLoyaute droitureSont en la figureQui me fait pointureSouvent douce et sureNe ja ne croirayQu mon ami gayN’ait fin cuer et vrayPour ce acomplirayTant com je porraySon vueil bonnementQu’a si bon le sayQue n’en partirayNe repentirayEinsois l’amerayTant com je vivrayDe cuer loyaumentPour griete n’esmayNe l’oublierayNe deguerpirayFoy li porterayPais li garderayEt souvereinnementSon honneur vorrayJoie li querrayToute a li serayEt quant je morrayMon cuer li layrayC’iert mon testamentSi qu’en pais vitQui abelitEt en delitQui l’esbauditCe renverditCe resjoitCe rajonitSon esperitCe l’embelitCe l’adoucitCe l’agencitCe l’apertitCe le norritCe l’enrichitCe l’assevitQu’il li souffitSi que plourNe tristourN’anoyN’a n’irourNe dolourCe croyCar savourEt doucourD’ottroyNuit et jourFont sejourEn soyDont quant de li amee loyaument et cherieSui creinte desiree honnouree obeieSans villeinne pensee et humblement serviePour ce de vray corage de volente jolieDe pensee amoureuse en plaisence norrieLi doing m’amour entiere or soit miens sans partieEt je vueil estre sienne tous les jours de ma vie